Parce que les matchs importants contre l’ASVEL, on les a tous perdus depuis 10 ans.
Parce que la préparation de cette finale n’a pas été optimale, pas aidé par la gestion bizarroïde et non assumée du match contre la SIG.
Parce qu’historiquement notre coach a 100 % de défaites dans les gros matchs à enjeux.
Parce que c’est pile le genre de match sec où la chatte à TJ pouvait nous jouer de bien mauvais tours.
Parce qu’il y avait 100 millions de bonnes raisons d’être en stress pendant une semaine avant ce match, de très mal dormir, et d’arriver à Paris en espérant ne pas repartir en vrac comme ce fut le cas à Lyon, il y a tout juste 10 mois…
Et tout ça pour… une boucherie.
Oui, ce match, c’était une boucherie.
On les a désossés d’entrée, et ensuite on a fait ce qu’il fallait jusqu’au buzzer. On peut presque dire qu’il n’y a pas eu de match au final.
Autant les filles de l’ASVEL juste avant ont fait le même genre de début de match, écrasées par le stress et la nervosité, autant les garçons, ce n’est pas tant une question de stress qu’une incapacité à répondre au défi proposé par coach Sasa.
Oui, parce que le plan de coach Sasa était cette fois-ci sans accroc. Okobo titulaire était là pour mettre en marche la lessiveuse, et compenser l’hypothétique ciblage sur Mike James que TJ Parker avait mis en place les matchs précédents. Jaron titulaire avait pour mission d’accompagner au scoring D-Mo dans la raquette, afin d’appuyer là où ça fait mal, à savoir le secteur intérieur creux de l’ASVEL.
Et ça a excessivement bien marché ! Ultra focus défensivement, la Roca Team a pris 5, puis 10, puis 15, puis 20 points d’avance. Et ensuite, elle a géré. Le plan de jeu, à savoir cibler l’intérieur avec D-Mo, pour ensuite permettre aux autres de faire valoir leur talent, a fonctionné au poil. Le pivot lituanien a fait une grosse première mi-temps, et son duo avec Mike James a fait très très mal.
Un plan finalement sans accroc
En seconde période, les rotations de coach Sasa ont été particulièrement inspirées, mettant toujours le joueur idoine au moment idoine, et notamment dès que l’adversaire tentait de revenir dans la partie. Alors que l’ASVEL avait une séquence « cadeau », entre une antisportive très généreuse et la possession derrière, pour revenir à -11, la Roca Team a décidé que c’était fini la rigolade, pour repousser, en 3 minutes, son adversaire à +21…
On a alors senti très clairement la différence entre le 4e d’Euroleague, et le dernier, une équipe qui n’a pas vraiment progressée durant les derniers moins, avec un secteur intérieur proche du néant, une accumulation de paris ratés, des leaders vieillissants, le tout dirigé par un coaching au doigt mouillé…
Donta Hall s’est fait plaisir en écrabouillant Zac Risacher, Matthew Strazel a fait danser Yves Pons, Elie Okobo a montré à Youss Fall qu’il était trop petit, et insulte suprême, Ambroise Couture s’est même offert une petite minute de jeu.
Okobo, la cerise sur le collectif
Elie Okobo est très logiquement le MVP du match, présent dans le top 3 aux points (1er), aux rebonds (2e) et à la passe (1er), avec cette capacité à rentrer les tirs ultras compliqué, et ultra clutch qui tuent les espoirs de l’adversaire (et on en sait quelque chose de l’an dernier). Celui-là, il va falloir se battre pour le garder en fin de saison, car c’est un des tout meilleurs arrières d’Europe.
Mais c’est avant tout le collectif qu’il faut mettre en avant. Tout le monde (ou presque) a scoré, tout le monde (sans exception) a participé, à la hauteur de son rôle, à cette victoire. De voir Jaron et Matthew aussi impactant, c’est un vrai signe fort, eux qui étaient quelque part les « oubliés » du début de saison. Ils ont désormais un vrai apport, et tirent tout le monde dans leur sillage. Dernières mentions pour D-Mo, notre arme fatale contre l’ASVEL, et pour Mike James, nettement plus sobre, plus collectif, plus impliqué en défense, tout en gardant son rôle de créateur. Et si sa suspension n’était pas le coup de fouet dont tout le monde avait besoin, coach Sasa pour rééquilibrer sa gestion, et James pour rééquilibrer sa façon de jouer ? En tout cas, quand les deux sont comme ça, on peut voir loin, très loin…
Une vraie belle et grande victoire, pour un premier vrai titre au plan national. Voilà une façon parfaite de commencer le dernier round de notre saison, où on va enchaîner les PO d’Euroleague et du championnat, avec dans le viseur, un titre de champion de France, et un Final Four où tout sera possible.
Car le voyage continue !
en esperant que pour la suite et la serie infernale de matchs, coach S ne fasse pas des siennes et fasse tourner a 7, et que les joueurs cles de l’equipe finissent crames et qu’on s’assoit encore sur le titre de champion de france…si on joue le final 4, ca sera du bonus et si on va en finale, la cerise sur le gateau…..et pour demain DAGHE!!!!!!!!!!