Comme de bons psychopathes !

MONACO 64-60 OLYMPIACOS

Voilà en un seul match tout ce qu’est capable d’offrir la Roca Team à ses supporters, et au monde du basket. Une victoire de dingue dans un match étouffant aux forts relents de grand huit, un sentiment de puissance, tinté d’un soupçon de miracle, de l’exaspération, surtout au début, de la nervosité, bien entretenue par une relation délétère avec le corps arbitral, de la frustration, évidemment quand on aime le basket et que l’on voit les longues séquences d’attaques sans passes et sans mouvements montés par Maitre Sasa, mais au final, la délivrance après de longues minutes de souffrance, et une victoire qui lance parfaitement la phase retour d’Euroleague.
L’ascenseur émotionnel est parti bien bas pourtant, avec un premier quart de temps horrible, des Monégasques qui ne savent pas quoi faire du ballon, un Mike James qui dégoupille dès la 5e minute, et des Grecs en démonstration collective. Le second quart temps sera l’inverse total, grâce à deux facteurs X : Mike James, que l’on attendait plus, et qui revient plus leader que jamais, et Yohan Makoundou, que l’on n’attendait pas, et qui montre à Sasa qu’il est bien plus qu’un cheerleader du banc, en apportant de l’énergie, en mettant Vezenkov sous cloche, et en aspirant tous les rebonds offensifs qui passent. La suite du match sera un concours de muscle, avec des défenses plus fermées que les coffres de Gringotts, et c’est l’inévitable Mike James, qui va jouer les Thanos du money time, et coller un flotteur puis un dunk pour sceller la rencontre.

Les stats du match (by ProBallers)

Le positif

Yohan Makoundou a enfin trouvé le chemin de l’Euroleague, et il a clairement changé le match, en continuant d’apporter de l’intensité et de la verticalité, même quand Brown ou Hall étaient sur le banc. C’est à se demander pourquoi le coach l’a laissé moisir une demi-saison sans le faire bouger du banc…
Mike James s’est remis la tronche à l’endroit, après le pire début possible, il est retourné sur le terrain fâché, a planté 3 missiles depuis la piscine pour montrer à toute l’Europe qu’importe la boite à gifle qu’on lui collerait, il reste le meilleur artificier d’Europe.
À noter enfin l’effort collectif incroyable en défense afin de museler la meilleure attaque de la compétition, scotchée à seulement 60 points, ce qui n’est pas un mince exploit.

Le négatif

11 passes, 19 balles perdues…. Pas besoin de faire un dessin, ce n’est pas dans de la prestation digne de Top Chef. Mais surtout, c’est l’impression laissée, durant tout le match, celle que chaque panier des grecs était issu d’une série de passes construites et organisées, et que chaque panier monégasque était issue d’un pur miracle. Les commentateurs de Skweek parlent souvent « d’équipe de psychopathes » en désignant la Roca Team, capable de toutes les prouesses, et de toutes les horreurs, mais elle est à l’image de son coach, capable de trouver des solutions défensives extrêmement inspirées pour museler l’adversaire, et d’être d’une navrante extrême et d’une incohérence abyssale quand il s’agit de créer du jeu ou de distribuer ses rotations…

Le MVP

Le MVP du cœur est évidemment Yohan Makoundou, ça fait tellement plaisir pour lui, d’autant plus que son apport a clairement été le coup de jus dont l’équipe avait besoin pour lancer son match.
Mais dans les stats, Alpha Diallo a été monstrueux, ultraprécieux en attaque, comme en défense. Et d’une lucidité de dingue. Rien que sa faute sur Sloukas à 5 s de la fin pour forcer les lancers (2 pts) alors qu’il y a +3… Bravo !

La suite

On sort de la douche, on boit une bière, et hop, dans l’avion pour aller à Belgrade pour rencontrer l’Étoile rouge dès demain.

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