Plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes… (épisode 257)

Valence 89-84 MONACO

Comme le disait Albert Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Oui, je sais, je radote un peu, c’est la même maxime qui a clôturé notre saison passée. Et pourtant, quand on voit ce match contre Valence, on ne peut que se prendre la tête à deux mains et se dire « plus les choses changent, plus elles restent les mêmes ». Dès que la Roca Team est sous pression, elle s’engage dans un vortex où tout est fait pour ne pas s’en sortir, ou alors uniquement par l’entremise d’une intervention divine. Bref, à Valence, la Roca Team nous a sorti son pire visage.

Comme face à Dijon, on commence la rencontre en touriste, laissant Chris Jones faire un festival indécent. En face, Jordan Loyd tente de faire ce qu’il peut, mais ce sont les pertes de balles de Valence qui nous maintiennent à flot (20-20).
La suite ne nous rassurera pas plus. On est en retard sur tout, les rotations deviennent opaques, le passing game est absent, et Valence transperce notre défense comme ils veulent. Mais là encore, ils se relâchent un peu trop tôt, et on revient presque par miracle au buzzer (41-40).
En défense, malgré deux-trois belles phases, on n’y est toujours pas, et comme face à Dijon, Sasa cherche des solutions en s’appuyant sur ce qui ne fonctionne visiblement pas, à commencer par le small ball déroutant, alors que nos meilleurs passages étaient avec de vrais pivots (Donta en fin de QT1, DMO en début de QT3). Comme souvent, le coach en oublie son banc, ses joueurs oublient d’utiliser la touche passe, et les joueurs de Valence se régalent (64-54).
On entre alors dans la 4e dimension : de l’ugly basket de partout, les monégasques ne rentrent plus rien, mais grignotent leur retard grâce aux lancers francs. Valence semble avoir peur de gagner, et fait n’importe quoi. Okobo et Blossomgame ont la balle pour passer devant, ils foirent, et derrière, c’est Jones, puis Web qui climatisent la Principauté. Fin d’un triste match… (84-95).

Les stats du match (by ProBallers)

Le MVP

Le porteur de serviettes : toujours ultra concentré, ultra disponible, il ne rechigne pas à l’effort pour partager le linge… Certains joueurs devraient le prendre en exemple, son sens du sacrifice, son gout de l’effort et du partage.

Le coaching

On a tiré la sonnette d’alarme contre le Red Star, on a constaté les dégâts contre Dijon, là, on est à deux doigts de se taper la tête contre la porte. Autant en début de saison, tout était beau, y compris contre l’Efes ou l’Olympiakos. Autant depuis 10 jours, on revit les pires travers de l’an dernier. Les rotations sont illisibles, et la distribution du temps de jeu est en train de cramer physiquement les joueurs qui jouent beaucoup, et de déglinguer la confiance de ceux qui ne jouent jamais. Bref, pour mémoire, on n’a pas été au Final Four, et on n’a pas été champion de France l’an dernier principalement à cause de ça.

On a vu

  • 40 rebonds pour Valence, 28 pour Monaco… Quand tu prends en pleine poire les limites criantes du small ball à gogo…
  • 54 % au shoot pour Valence, 37 % pour Monaco… Quand tu ne fais pas circuler la balle, tu n’as pas de rythme, et sans rythme tu chies dans la colle, même les shoots ouverts…
  • Pas grand-chose de plus en fait. Pas grand chose tout court. C’était moche, très moche. Mais rassurant pour le basket : le meilleur collectif s’est imposé.

La question

Est-ce une défaite si dramatique ?
Non, évidemment. On est dans les tops Teams d’Euroleague, on est leader du championnat. Bref, sur le fond, c’est un accident, rien de plus.
Sur la forme, la sensation est par contre ultra désagréable, avec des relents de tout ce qu’on ne souhaitait plus voir au crépuscule de la saison passée. Et quand Jordan Loyd, pourtant excellent ce soir encore, résume la défaite par « on doit plus partager la balle », il a presque tout dit. On pourrait juste rajouter « et ne pas oublier 3 joueurs sur le banc… »

La suite

Ben ça dépend ? On va se remettre à jouer au basket ou pas ?

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