La force est avec la Roca Team !

Monaco 85-77 ÉTOILE ROUGE

Après un mois d’octobre éreintant en forme de road trip perpétuel, la Roca Team se devait de commencer fort un mois de novembre où les troupes de maitre Sasa vont très peu bouger de la Principauté. Et quoi de mieux pour commencer cette série par un match compliqué contre l’Étoile Rouge de Belgrade, dont le contingent de supporters footeux est resté un jour de plus pour mettre l’ambiance, et distribuer des doigts d’honneur au kilo. Mais qu’importe, la bande à maitre Sasa est une formidable machine à concasser l’adversaire, et ça c’est encore vu ce soir.

Le premier QT a pourtant cueilli à froid les Monégasques, malgré leur grosse intensité défensive. Deux dunk de John Brown et Donta Hall sont sans effet sur la température adverse. Les Serbes sont là pour distribuer des beignes, nous la mettre à l’envers, et le corps arbitral tient le pot de vaseline. Cela a le don d’énerver Mike James, qui remet tout le monde à l’endroit avec deux gros shoots (17-19).
Comme souvent, la rentrée de Strazel en QT2 apporte un vrai coup de jus à la Roca Team, qui reprend enfin les commandes. Malheureusement, l’écart à du mal à gonfler, faute à un arbitrage qui siffle tout contre Monaco, et maintien les Serbes sous respirateur artificiel. Heureusement Mike James, encore lui, plante un buzzer qui repousse les Serbes à 7 points à la mi-temps (38-31).
Le festival arbitral continu, marchés non sifflés, 9 s pour remonter la balle (contre 8 autorisées), passages en force, rien n’est sifflé pour la Roca Team. Et pourtant, derrière un Loyd incandescent, les Monégasques restent devant. On prend même une avance à 2 chiffres, après une merveille de passe de James pour Motiejunas. Mais un relâchement coupable remet les Serbes en selle dans la dernière minute (59-53).
Les Serbes tentent, mais sont ultras limités. Ils balancent deux saucisses à 9 m, en gage d’impuissance, alors que Loyd refait gonfler l’écart, avec James sur le banc. Des lancers francs cadeaux, et une adresse retrouvée à 3 points laissent les Serbes dans le coup, mais Mike James joue le rôle du climatiseur, scorant plusieurs gros shoots qui éteignent définitivement les espoirs serbes (85-77).

Les stats du match (by ProBallers)

Le MVP

Jordan Loyd : Il était apparemment blessé en début de saison, mais là, il a retrouvé le modjo. Fort au scoring, altruiste, un poison en défense, on comprend pourquoi Sasa Obradovic voulait absolument le faire venir. Il est le complément parfait de Mike James, et un casse-tête incroyable pour l’adversaire.

Le coaching

On a eu droit à tous les classiques du moment : Ouattara d’entrée, puis plus rien. Strazel en électricien de service en QT2, 3 meneurs et 2 énergizer pour finir la rencontre. La forme fonctionne pour le moment, alors pourquoi changer ?
Avec la surprise : Blosomgame qui est resté sur le banc. Peut être blessé, peut être pour le remettre dans le coup après un début de saison poussif alors qu’il peut tellement apporter.

On a vu

  • 12 passes décisives, et seulement 3 balles perdues. Le ratio est super positif, même si le jeu était moins fluide qu’à l’accoutumée, on prend clairement soin de la balle, et ça se voit..
  • 21 points, 13 rebonds, 2 passes décisives pour nos deux pivots, Hall et Motiejunas, dans des styles opposés, qui ont été de formidables points de fixations et de solutions pour leurs coéquipiers. Et ça on aime !
  • Seulement 2 lancers francs tirés par Monaco à la mi-temps, contre 11 aux Serbes. Et qu’on ne vienne pas me raconter une histoire de « manque d’agressivité », vu le nombre de points qu’on marque dans la peinture.
  • On s’est encore fait peur à cause d’une fin de QT3 foireuse. Un relâchement coupable une minute trop tôt a permis, comme au Maccabi par exemple, de revenir dans la partie et de rester en vie. Et ça aurait pu être bien plus dangereux sans le buzzer de Mike James. Car attaquer le QT4 à +14 au lieu de +6, ce n’est pas la même mayonnaise.

La question

Beaucoup de supporters la pose, y voyant comme une forme de sanction à l’égard du joueur le plus aimé de l’effectif : pourquoi Yakuba Ouattara ne joue-t-il que les 5-6 premières minutes des rencontres, et puis plus rien ? Vu la récurrence de la chose, on pense plus à une raison tactique, certe un peu obscure, qu’à une vraie « sanction ». Mais cela interroge, voire perturbe, c’est clair.

La suite

De retour à Gaston dès dimanche, avec la réception de Dijon.

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