Maccabi Tel-Aviv 78-70 MONACO
Toutes les bonnes choses ont une fin, et la série de victoires consécutives du début de saison s’est donc pris les pieds dans le tapis à Tel-Aviv. Les Monégasques ont pourtant dominé pendant les 3/4 de la rencontre, avec un pic de basket orgasme en milieu de QT2. Mais la dureté du Maccabi est revenue, bien aidée par un public en fusion qui a poussé ses joueurs. Et face à cela, les vieux démons monégasques ont remis le nez à la fenêtre, jeu collectif absent, des cadeaux aux rebonds, des choix peu inspirés, et pour finir par de l’isolation à foison, jusqu’à se prendre le mur sur la truffe…
Les Monégasques commencent le match timidement, mais comme le Maccabi ne rentre aucun shoot ouvert à longue distance, cela offre à Jordan Loyd de montrer pourquoi il est un top player des deux côtés du terrain. Il ouvre le bal avec 11 des 13 premiers points monégasques, ajoutant à cela des actions d’éclat en défense, pour permettre à Monaco de virer en tête (14-20).
Le second QT est une sorte de rêve éveillé. Chaque problème posé par les jaunes trouve sa solution dans un basket collectif bien huilé. Le plan de maître Sasa se déroule à merveille… Jusqu’à trois minutes de la fin, où un relâchement coupable permet à Tel-Aviv de revenir à -11 alors qu’ils étaient dans les choux tout le long (31-42).
Les locaux tentent de mettre la pression d’entrée, mais les Monégasques sortent les muscles. L’écart ne bouge pas pendant 5 minutes, avant que Jordan Loyd, encore lui, puis Okobo, donne un beau matelas aux Monégasques. Matelas percé sur la dernière minute, quand 2 gros shoots longue distance permettent au Maccabi de revenir à un souffle (52-59).
Le 6-0 de la fin du QT3 se transforme en 16-0 au début du QT4. Les vieux démons sont de sortie : Coach Sasa oublie de coacher (pas de temps mort, pas de changement), l’intensité physique s’est évaporée, et le fond de jeu collectif du début de match est déjà sous la douche. On multiplie les isolations, les choix de jeu peu inspirés. Les mains tremblent, chaque panier est une souffrance. Dans ce cas-là, Mike James a carte blanche, mais il est aussi peu inspiré que les autres. Le temps passe, et le match nous file entre les doigts… (78-70).
Les stats du match (by ProBallers)
Le MVP
Jordan Loyd : Alors que nous étions inquiet pour lui suite à ses performances en demi-teinte du début de saison, il a fait fermer toutes les bouches. 21 pts, 25 d’éval, 5 rebonds, 3 passes, aucun ballon perdu. Il a porté l’équipe dans un début de match compliqué, il a lancé la Roca Team dans une merveille de premier quart d’heure. Puis malheureusement, il a baissé le pied physiquement, il a eu plus de mal à exister en attaque comme en défense, moins eu la gonfle… Et le match nous a filé entre les doigts.
On a vu
- 10 passes décisives, et 11 balles perdues. Un ratio comme on en a souvent eu l’an dernier, et qui montre bien à quel point dans la dureté, on a eu du mal à se rassurer.
- Un seul joueur à +10 à l’évaluation (Loyd). Les autres, c’est 9, et moins, ce qui prouve bien que cette défaite n’est pas uniquement la faute de Mike James (je vous vois dans le fond qui rongez votre frein depuis le début de saison), mais à un collectif qui a flanché d’un seul bloc.
- Le match nous a échappé en trois temps : sur la fin de la première mi-temps, où on gâche une avance de +19 pour les laisser dans le game. Sur la fin du QT3, où on gâche une avant de +13 pour les remettre dans le vent. Et en début de QT4 où on les laisse nous ouvrir en deux et repasser devant. Dommage.
- Le contingent de Français tire un peu la tronche ce soir. Outre Ouattara et Makoundou qui n’ont pas joué (???), Strazel a mis l’étincelle sur une (trop) courte période. Idem pour Moerman qui a refusé tous les shoots ouverts. Il n’y a qu’Okobo qui a tenté d’exister, mais compliqué quand on rentre dans le jeu qui demande 3 ballons pour contenter tout le monde.
La question
Dans la série de 16-0 que le Maccabi nous passe pour revenir devant, coach Sasa n’a pas pris un seul temps mort. Certes il y a le QT au milieu, qui fait office de, mais quand même. Pourquoi, alors que les jaunes enchainent deux gros shoot pour revenir à une possession, il ne prend pas de temps mort pour couper le rythme, et re-muscler tout cela ?
La suite
On reprend son souffle, car dès vendredi, on replonge dans l’enfer, mais Grec cette fois, avec un déplacement compliqué chez le Pana de Paris Lee
C est surtout la gestion de l effectif qui est étrange..12 joueurs et 2 restés sur le banc, yak et makoundou et 1 strazel qui a fait une apparition furtive…la rotation aurait permis d économiser les 9 joueurs restants et de finir peut-être différemment le match
Ça date pas d hier cette manière de coacher..de plus montejunas a été très maladroit et surtout inexploité quand l adresse a commencé à manquer en 2e mi-temps, donc jouer “sans” pivot…le yak aurait pu donner une option supplémentaire en attaque tout en défendant comme le fait Brown III
on peut voir le temps de jeu du yak, makoundou et strazel et les tentatives de shoot de montejunas et hall..sur les stats….