PARIS BASKET 91-95 MONACO

David Cozette le répète inlassablement : Monaco représente le Championnat de France, mais n’est pas une équipe française. Du coup, voir une défaite française à Roland Garros est somme toute logique. Et pourtant, les Monégasques ont eu bien du mal à se défaire de la pire défense de Jeep Élite, après un début de rencontre raté, et une fin de match où les bizarreries arbitrales se sont enchainées. Mais l’expérience de la Roca Team pour gérer les fins de matchs à une possession est sans aucune mesure en ProA, et c’est logiquement que la Roca Team commence son road trip de la semaine par une victoire.

Le premier panier de l’histoire du court Philippe Chatrier est donc l’œuvre… de Mike James, évidemment. Le problème c’est que derrière, il n’y a rien qui suit, l’intensité est restée au pied de la tour Eiffel, et Sasa prend vite un temps mort alors que les Parisiens font déjà un écart. Les rotations permettent de reprendre un peu de consistance défensive, mais les balles perdues et l’adresse en berne laisse les Parisiens devant (16-10).
Les Français haussent le ton, et après deux paniers de Strazel, c’est Moerman qui filoche. Jordan Loyd, jusque là maladroit et emprunté, plante 5 points d’affilé, et une nouvelle bombe de Moerman fait passer la Roca Team devant. La défense, et les pertes de balles laissent néanmoins les Monégasques devant (39-40).
Le QT3 commence comme souvent, avec une Roca Team qui met un coup d’accélérateur. Moerman encore, et Eli Okobo se chargent de pilonner les parisiens, bien trop soft face à la vague monégasque. Cependant, ils n’abdiquent pas, et deviennent de -13 à -5 au buzzer (68-73).
Le money time commence avec un feu d’artifice. Les shooteurs longue distance se rendent coup pour coup. Toupane tente de porter ses ouailles, mais en face il y a Mike James, bien décidé à ne laisser personne lui voler la vedette. Malheureusement, les Monégasques multiplient les ballons perdus, et le match se joue à une possession. James donne de l’air à Monaco, avant que Diallo au contre, puis Okobo, à l’interception puis au clavier pour James, ne finissent le boulot (91-95).

Les stats du match (by ProBallers)

Le MVP

Mike James : dans un match de gala, personne ne peut lui voler la vedette. En quasi triple double, avec 29pts, 7 rebonds et 9 passes décisives pour 25 d’évaluation, il fait un match énorme, suffisant pour permettre à son équipe de gagner (et aux supporters de ne pas regarder son horrible 3/14 à trois points…).

On a vu

• 18 passes décisives, et 15 balles perdues. Le ratio est toujours positif (et ça, c’est positif), mais il est clairement moins joli que lors des matchs précédents.
• Un capitaine toujours là pour montrer la voie : avec 20 d’évaluation, et 20 au +/-, Captain Moerman aurait très bien pu être MVP, s’il n’y avait pas Mike James dans l’équipe….
• L’ambiance à Gaston Médecin, c’est quand même bien mieux que Roland Garros… Sauf dans les 3 dernières minutes, c’était une sacrée ambiance de tennis à Paris…
• Pour la première fois depuis plusieurs rencontres, un joueur est entré, et n’a pas marqué. Bon il s’agit de Yakuba, qui n’a joué que 3 petites minutes…

La question

Justement, parlons en des 3 petites minutes pour Yakuba Ouattara, dans un remake de son game 5 à l’ASVEL en juin. Titulaire, un début pas dans le rythme, et pouf, plus rien. Pourquoi se priver d’un tel joueur comme cela vu les échéances de la semaine ?

La suite

 Prenez votre respiration, car mardi 18, on enchaine direct avec un déplacement au Macabi Tel-Aviv. On est sûr du 4 matchs en 8 jours là.