Petite balade dominicale avant les grandes manœuvres. 

MONACO 95-85 GRAVELINES

Avec le début de l’Euroleague, la Roca Team est entrée dans son petit train-train surchargé qui va nous mener en un clin d’œil à fin avril. Un gros match la semaine, et le pain quotidien le jour du Seigneur. Et en ce dimanche, le pain avec un gout de hareng, avec la visite du BCM, fort de deux victoires, et d’une claque reçue à Roanne. Mike James, après son récital à Bologne, était l’américain en tribunes du jour, poussant Matthew Strazel, titulaire, dans un match où le contingent de JFL s’est taillé la part belle.

Les monégasques vont attaquer pied au plancher avec une énorme défense qui met le bateau des maritimes sous l’eau. Ça intercepte, ça contre, ça pousse en transition, et ça score beaucoup sans rien laisser aux adversaires. Et quand ça ne court pas, les monégasques fixent à l’intérieur, pour D-Mo ou Makoundou, avant de ressortir pour des banderilles de fort fort lointain, par Strazel déjà, mais aussi Okobo, au buzzer, du milieu du terrain. (30-15).
Même sans Mike James, l’attaque monégasque est infernale pour l’adversaire. Une hydre à 5 têtes où le danger vient vraiment de partout. La gonfle circule, les passes décisives s’empilent, et comme Strazel est toujours aussi bouillant, et que la défense ne lâche toujours rien, l’écart fait comme Makoundou sur une contre-attaque menée par son pote Strazel : il s’envole et fait mal à l’adversaire (56-35).
Pas de QT3 flamboyant cette fois-ci. Juste de la gestion pure et simple, avec des Monégasques qui ont ouvert les vannes en défense, mais comme les gros shoots continuent de tomber, l’écart se maintient sans trop de problèmes. Une alerte cependant : Elie Okobo retombe mal sur un appui, et se tord de douleur à même le parquet (75-52).
La blessure d’Okobo a-t-elle mis les Monégasques du mode gestion au mode autopréservation ? Peut-être. En tout cas, l’intensité est plus là, la défense laisse les joueurs du BCM artiller dans tous les sens. Strazel plantera un nouveau missile de loin, mais l’écart passe à -9. Temps mort Obradovic qui remet ses cadres sur le terrain. Deux minutes pour verrouiller tout ça, et la messe est dite (95-85).

Les stats du match (by ProBallers)

On a vu

  • Encore une fois, tout part de la défense. En mettant l’attaque adverse sous l’eau d’entrée, les Monégasques se sont donné beaucoup de rythme, puis beaucoup d’air, pour offrir beaucoup de spectacles.
  • 22 passes décisives, c’est un chiffre qui me plait. 16 balles perdues, ça me plait un peu moins… Sans parler des 33 points encaissés en dernier QT, qui font un poil désordre.
  • Tous les joueurs qui sont entrés ont marqué. Je le répète à chaque rencontre, mais c’est une constante qui montre la force collective des monégasques, et d’impliquer tout le monde, match après match, ne peut être qu’ultra positif.
  • Les trois meilleurs marqueurs sont français ! Oui, messieurs dames. Strazel (19pts), devant Okobo (13pts) et Makoundou (13pts). Là encore, c’est un signe qui ne trompe pas.

Le MVP

Matthew Strazel : Pour sa première titularisation avec la Roca Team, l’ancien meneur de l’ASVEL a mis le costume de patron. Meilleur marqueur, meilleur à l’évaluation, quelques gros tirs depuis le logo, très peu de déchet et surtout une défense infernale sur les meneurs du BCM. L’an dernier, les supporters ont déploré la perte de Paris Lee, son remplaçant est bel et bien là, et il s’illustre déjà.

La suite

Jeudi 13 octobre, pour un Monaco-Efes qui sent déjà très bon les grandes soirées européennes. Taper le champion d’Europe, quoi de mieux pour valider cet excellent début de saison ?



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