MONACO 68-85 ASVEL
C’était dit, c’était écrit, c’était sûr et certain, cette saison ne pouvait pas se terminer autrement. Après un grand huit perpétuel depuis aout dernier, après 85 matchs en montagnes russes émotionnelles, dont une bonne moitié sous respirateur artificiel, après des crises d’angoisses, des brouettes d’injures, des packs entiers d’émotions positives, nous voilà désormais en route pour le game 5 annoncé, souhaité (par tout monde, sauf les supporters des deux équipes), redouté… Bref, l’ASVEL a vaincu, et la Roca Team offre donc à ses supporters un chaud Game 5 au Saunastroballe !
Les Monégasques sont durs de la feuille. Après avoir pris le vent d’entrée au Game 2, pour la plus lourde défaite de l’histoire des finales, les joueurs de Sasa rentrent sur le terrain avec le short sur les chaussettes et une envie pressante de se faire fesser le fessier. Chose dont les Villeurbannais ne vont pas se priver. On joue depuis même pas 10 minutes, et son sait déjà que la soirée va être longue et dure. (9-22)
Pourtant, une lueur va s’allumer dans le regard de Dwayne Bacon, et un enchainement de défenses musclées, et d’attaques incisives va remettre les Monégasques à -7. Malheureusement, comme dit l’adage, trop d’effort tue l’effort, surtout quand on n’a pas envie d’en faire, et après deux séquences d’Air défense de Will Thomas, Howard crucifie les monégasque de fort fort lointain. À l’heure de la pause, l’écart était de retour. (28-41)
On attendait un retour musclé des monégasques, mais comme lors du Game 2, c’est l’explosion globale de ce qui restait de fond de jeu collectif qui déboule. Les Villeurbannais jouent à leur main, les Monégasques proposent un jeu collectif même pas digne d’une équipe de sénior départementale, et les espoirs de titre à domicile sont les premiers à aller à la douche. (39-63)
Les Villeurbannais ont compris qu’en face il n’y avait pas grand-chose, du coup ils sont déjà dans la préparation du Game 5. C’est le moment que choisit Mike James pour envoyer des gros shoots, et rapprocher l’équipe à presque -10. Mais là encore, la défense apathique ne permettra pas de faire plus, et c’est encore bien honteux que les Monégasques rentrent aux vestiaires. (68-85)
À retenir :
📶 34 points, à 10/19 (52 %) au shoot et 12/15 aux lancers (80 %), Mike James a donc porté à lui tout seul son équipe, plantant la moitié des points monégasques, tout seul, trop seul…
📶 38 rebonds à 26, les lyonnais ont encore dominé la bataille du rebond. C’est pourtant le geste le plus simple du basket : tu te places, tu sautes, et tu chopes cette putain de balle !
📶 6 pts durant les 9 premières minutes du match. Alors ça va râler sur l’arbitre, sur les tambours, les pouet pouet ou sur Tony Parker, mais quand tu marques aussi peu d’entrée, le seul fautif, c’est ta propre nullité…
Top / Flops :
💚 La bonne nouvelle, c’est que dimanche on est en vacances, quoi qu’il arrive…
🛑 Sasa Obradovic : Certes, je radote. Mais là encore, marre d’avoir encore une fois raison. Le jeu du hurleur au crâne luisant ne tient qu’à un fil. Collectivement, on est pas loin du néant abyssal. Et malheureusement, quand on est chahuté comme ce soir, on a absolument rien en magasin pour se rassurer. Pas de petit système qui permet à tout le monde de toucher la gonfle, pour finir avec un shoot ouvert. Ou de jeu simple pour le grand afin de fixer la défense et trouver un shoot ouvert (comme font souvent les Villeurbannais d’ailleurs). Rien, on est sur le fil du rasoir à chaque possession, tributaire de la création des manges-ballons, tributaires de l’envie de partager la balle, ou de se prendre pour le super héros, tributaires de l’énergie et du QI basket du gars qui monopolise la gonfle, de sa capacité à lire la défense, ou de s’empaler sur elle, tributaire de la patience des coéquipiers aussi, qui peuvent vite en avoir marre de courir partout sans pour autant ne jamais toucher le cuir. Alors Sasa a beau râler, il a beau se plaindre en conférence que son équipe ne partage pas la balle, quand ton plan de jeu se résume à défendre fort, et faire de l’isolation, faut pas non plus jouer les vierges effarouchées : cette nouvelle fessée cul nu, c’est aussi (et avant tout) la sienne.
La suite (et la fin) :
Samedi 25 juin, au Saunastroballe, pour le dernier match de la saison (en direct sur Bein Sport).