Comme bloqué en première…

PAU 82-76 MONACO

Les joueurs et le coach ont beaucoup parlé de « plier la série », « ne pas laisser l’ASVEL se reposer plus que nous » (car déjà qualifié après avoir sèchement sweepé Dijon). Malheureusement, les monégasques ont été incapable de faire concilier la parole aux actes, et dans un match insipide, joué très tranquillement, ils ont été incapables d’accélérer et de passer la seconde face à un adversaire qui a tout donné, et qui s’est offert le droit de rejouer jeudi dans sa salle pour ce qui ressemble fortement à un match piège et sous haute tension.

Les Palois nous font le même coup que Strasbourg, à savoir attaquer fort d’entrée. Oniangue et les autres snipers sont chauds, l’intensité est là, et les Monégasques passent 4 minutes dans les cordes. Puis, le plus tranquillement du monde, ils reviennent, à coup de rebonds, et de stops défensifs. (23-21)
Toujours sur un rythme de sénateur, les Monégasques vont prendre le lead, et compter jusqu’à 8 points d’avance au cœur du QT2, derrière un Bacon agressif et serein (15pts). Malheureusement, les autres sont encore bien endormis, et les Pallois reviennent. À la mi-temps, tout reste à faire. (42-42)
Le troisième QT démarre bien pour les Monégasques, qui calent ensuite, incapable de répondre défensivement aux agressions de Bibbins, et surtout incapable de faire pareil de l’autre côté du terrain. Le jeu retombe dans un vieux relent caricatural du tour précédent, on ne fixe plus à l’intérieur, on envoie de la saucisse, les rotations deviennent aussi minimaliste que nos systèmes. Et Pau en profite. (65-62)
Pourtant, tout est encore possible. Les palais donnent l’impression de faire le match de leur saison, et ils ne sont qu’à 1 voire 2 possessions maximum devant des Monégasques qui eux semblent incapables (physiquement ? Mentalement ?) d’enclencher la seconde. Le chrono s’égraine, le cercle semble avoir la taille d’un dé à coudre dès que le ballon est dans les mains des Monégasques. Et pourtant, tout est possible, jusqu’à ce dernier shoot assassin de Jefferson, à 8 m alors qu’il reste une dizaine de secondes. Malgré toutes leurs belles paroles d’avant-match, les Monégasques rendent les armes. (82-76)

À retenir : 

📶 88 %, c’est le pourcentage de réussite de la Roca Team aux lancers francs (dont 4/4 pour Montiejunas), probablement le meilleur pourcentage de la saison. #compasdansloeuil

📶 43 rebonds à 35 en faveur des Palois, le symbole du manque de jus général des Monégasques #nopainnogain

📶 21 points, 6 rebonds, 5 passes décisives, et 6 fautes provoquées : Mike James aura encore été le leader de cette équipe, même en pantoufles-peignoirs #MVP

Top / Flops :

💚 On peut difficilement faire moins bien : même en arrosant comme des sagouins, et en jouant en peignoir toute la rencontre, on est qu’à -6, et encore, en lâchant le truc après un énième panier miracle de Jefferson. En face, les mecs ils ont donné l’impression de faire le match de leur vie, alors qu’ils s’en sortent juste parce qu’ils ont été plus adroits, et plus motivés au rebond. Et connaissant Sasa, ce genre de truc n’arrivera pas deux fois de suite. 

💚 La gestion de la gonfle : 15 passes décisives, seulement 6 balles perdues, c’est excellent. Et dans un vrai match normal, ce ratio ultra positif permet de lever la rencontre sans soucis. Sauf que ce n’était pas une rencontre normale, et que face à un tel manque d’adresse combiné avec un tel déficit au rebond, il était très très compliqué d’envisager la victoire. 

🛑 Alpha Diallo : C’est le baromètre de l’équipe, et généralement, quand il est en dedans, on rame. Ce soir, il était clairement à la ramasse, surement physiquement et mentalement éreinté après 5 matchs d’affiler de haut niveau. Il a passé 33 minutes sur le parquet du genre pénible, pas en rythme, il score 10pts à un pourcentage très moyen, gratte quasiment pas de rebonds, et surtout, il est à -17 au +/-, preuve que même en défense son impact était famélique. La bonne nouvelle, c’est qu’il passe rarement à travers deux matchs de suite.

La suite :

Jeudi 9 juin prochain, à 20 h 30, pour le Game 4, sur BeinSport (en espérant que le commentateur fan de Pau qu’on a eu ce soir chope une extinction de voix…)

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