Vodka-martini, au shaker, pas à la cuillère…

MONACO 94-65 PAU

Une Ferrari face à une 2CV ! Telle est en substance la métaphore employée par Éric Bartecheky, le coach Palois, après la défaite de son équipe à Gaston Médecin. Et il est vrai que la Roca Team hier soir était une vraie Formule 1, puissante, capable d’accélérations dévastatrices, sûres dans sa tenue de route, et qui assure un spectacle à ravir les fans dans les gradins. Mais attention pour la suite, car on sait que Ferrari en ce moment, ce n’est pas non plus l’assurance tout risque en matière de stratégie et de gestion de course….
Forte de son expérience du premier tour, la Roca Team a attaqué la rencontre avec la bonne attitude, et la bonne énergie. Agressive d’entrée sur le porteur de balle adverse, elle s’en est remise à son leader, Mike James (10pts 5 passes, quasiment tout en QT1), pour creuser l’écart d’entrée. La bonne nouvelle, c’est que les rotations arrivent, et que les Monégasques gardent la même constance dans l’effort et le scoring. (25-13)
La seconde mi-temps va permettre aux autres joueurs de prendre le relais. D’abord Ouattara (15pts) puis Westerman (9 pts) en profitent pour martyriser le pauvre Jefferson, bien trop léger en défense au poste notamment. Thomas apporte sa pelle au chantier, et les Monégasques sont faciles à la mi-temps. (47-31)
Il y a deux traditions à Monaco : être nul aux lancers francs, et rater ses débuts de 2de mi-temps. Si la première est une constante désespérante (encore seulement 60 % hier soir), la seconde est aussi une vérité. Les Palois plus agressifs vont commencer à rentrer leurs shoots de loin, et grappiller au score pour revenir jusqu’à -9. Mais ce fut bref, les Monégasques, derrière un Alpha Diallo clinique à mi-distance (10pts) vont rapidement se remettre à l’endroit, pour finalement remporter ce QT3. (94-65)
Le money time va très vite tourner à la formalité. Les Palois vont rapidement lâcher prise, laissant Westerman faire mumuse avec Donta Hall (11 pts, dont 3 alley-hoop à la suite). Sasa vide son banc, Rudy Demahis (5 pts) fait ficelle depuis la piscine et pour les fans, c’est Vodka-Martini, au shaker, pas à la cuillère… (94-65).

À retenir : 

📶 8 joueurs à 9 points et plus. Tous les joueurs ont marqué (sauf Ratton qui a trop peu joué). #TeamWork.

📶 19 passes décisives (dont 5 de James et de Westerman, 4 de Diallo), soit 3 fois mieux qu’au match précédent. #SharingisCaring

📶 125 à 55 en termes d’évaluation cumulée, qui cristallise bien l’écart de niveau entre les deux équipes. #Çapique 

📶  20 d’éval, +23 au +/-, 15 points, 5 rebonds, après avoir sorti la Roca Team de la nasse contre la SIG, Yakuba Ouattara a gardé sa cape de MVP, et ça lui va bien ! #3anspourleYak 

Top / Flops :

💚 Le collectif : Difficile de ressortir tel ou tel joueur tant le collectif monégasque a fait le job. Mike James a montré la voie d’entrée, avant de gérer en patron. Léo Westerman a montré pourquoi il était là, et combien c’était le meilleur ami des intérieurs. Et même Bacon en fin de match s’est enfin souvenu qu’avec de l’agressivité, il était capable de scorer vite et beaucoup. Quand on joue comme ça, quand le partage devient un mode de vie, on peut voyager loin, très loin… 

💚 Le cœur des fans : Il se porte mieux, bien mieux. Et c’est tant mieux ! Après une saison d’Euroleague qui a mis nos nerfs à rude épreuve, une fin de championnat tendue, un premier tour aux couteaux, cette petite victoire à +29 fait un bien fou. Aucun stress, devant tout le temps, une gestion exemplaire, y compris quand les Pallois tentaient un rapproché en QT3. Du spectacle, de la sérénité, une victoire. Bref, on en redemande ! 

🛑 LNB TV : alors la diffusion gratuite c’est bien, c’est top, mais quand il n’y a pas de diffusion, ça devient pénible. La keymotion pour un obscur match de championnat de fin décembre, passe encore. Mais pour une demi-finale c’est cheap, et on est presque à la frontière de l’amateurisme. Surtout quand la caméra prend le bug de l’an 2000 dans la poire, et décide de rendre l’âme au bout d’un quart temps… Si on veut promouvoir le basket français, il faut envoyer de belles images. La NBA a fait cela, elle en tire à présent les fruits. Si la ligue ne comprend pas cela, ça sera donc aux clubs de mettre en place des systèmes de diffusions, notamment le nôtre, avec l’aide des médias locaux.

La suite :

Samedi 16 h 15, rendez-vous à Gaston Médecin pour le second volet de ces demi !

Photo @Miko Missana

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