Intersaison 2021 : On y est presque !

On y est presque ! Alors que le départ pour le stage à Bormio est prévu à la fin de la semaine prochaine, l’effectif compte désormais les 10 joueurs obligatoires pour commencer un match. Alors certes, l’équilibre n’est pas optimum, et les questions sont nombreuses, mais vu les conditions dans lesquelles ont été réalisées ce mercato, on peut clairement s’estimer heureux, et sauf gros plantage en cours de route, les playoffs sont un objectif clairement à notre portée. Pour le reste, on attendra de juger sur pièce, avec les mercericains, on peut très bien tomber sur du DJ Cooper, comme sur du Dru Joyce…

Mais bon en attendant la suite, voici pour résumer en deux-deux ce qui s’est passé du côté de la Roca Team :

Officiel :

  • ARRIVÉE : Le premier mouvement du mercato, c’est la Roca Team qui l’a fait, en faisant venir Rudy Demahis-Ballou, un jeune meneur de jeu de 18 ans. Un futur Théo Malédon ? C’est tout ce que l’on souhaite au pied du Rocher.
  • DÉPART : Elmedin Kikanovic retourne en Turquie (contrat d’un an apparemment). Il n’aura joué que 2 rencontres avec Monaco. Cela faisait probablement partie du deal lors de son retour en mars. Kika-in, Kika-out, Kikanovic !
  • DÉPART : Paul Lacombe retourne à l’ASVEL. Pour porter le maillot de son enfance, pour participer à l’Euroligue, pour jouer pour Tony Parker, et ce pendant 4 ans (2 + 2)… Le joueur, et l’homme vont laisser un trou béant dans le vestiaire.
  • DÉPART : Landing Sané a signé du côté d’Orléans (contrat d’un an +1 en option apparemment). Il rejoint ses anciens potes de Levallois, dans un club où il aura un rôle nettement plus important que celui de souffre-douleur d’Obradovic.
  • DÉPART : Ce n’en est pas vraiment un, puisqu’il était en fin de contrat. Mais Norris Cole ne sera lui non plus pas renouvelé, puisqu’il a signé en faveur de l’ASVEL (2 ans), qui se constitue une armada d’un niveau rarement vue en Jeep Elite.
  • DÉPART : Sasa Obradovic ! Celui-là, on ne l’avait pas vu venir, mais pourtant, c’est hyper logique. La patience n’est pas son fort, et de voir qu’aucun dossier n’avançait côté recrutement, il a assuré ses arrières en rentrant à la maison.
  • ARRIVÉE : Zevdan Mitrovic, fraichement licencié de l’ASVEL, est donc le nouveau coach de la Roca Team. Il vient avec tout son bagage et ses assurances, mais aussi avec ses points noirs. Mais au moins, avec lui, on sait où l’on va !
  • DÉPART : Anthony Clemmons longtemps annoncé du côté de la Turquie, dans le même club qu’Elmedin Kikanovic, il signe finalement au BC Igokea en Bosnie-Herzégovine. Il part sans vraiment laisser un souvenir impérissable…
  • ARRIVÉE : Dee Bost a prolongé l’aventure. Dans les tuyaux depuis l’interview du manager général sur Monaco Hebdo, la situation s’est débloquée, et le meneur rempile pour une 3e saison (1 an de contrat), et rentre de ce fait dans l’histoire de la Roca Team.
  • DÉPART : Yakuba Ouattara n’est plus monégasque, il jouera à Séville l’an prochain (contrat de 2 ans). En immense seigneur qu’il est, il s’est fendu d’un très beau message de départ envers le club et les supporters depuis son compte Instagram.
  • ARRIVÉE : S’il y en a bien un qu’on pensait plus là à 110 %, c’était bien JJ O’Brien. Rien que son show à Bologne aurait dû taper dans l’œil de plein de clubs d’Euroligue. Et pourtant, il sera bien monégasque l’an prochain, et ça, c’est cool.
  • ARRIVÉE : Enfin une recrue, une vraie ! Darral Willis débarque en provenance de Novgorod. Présenté comme une grosse marge de progression, nous espérons qu’il penche plus du coté de JJ O’Brien que du coté de Jarrod Jones…
  • ARRIVÉE : Alors qu’Andrew Albicy était encore disponible, la Roca Team a préféré tenter le pari Marcos Knight. MVP du tournoi final de Bundesligua, il est quand même auréolé d’une jolie réputation. Alors plutôt un Dru Joyce, ou un Aaron Craft ?
  • ARRIVÉE : Nous l’avons glissé dans notre short-list depuis mi-juin, et c’est non sans plaisir que nous avons appris la signature de Damien Inglis. Ex-NBA, ex-Strasbourg, pote à Dee Bost, les attentes envers lui sont aussi élevées que son CV.
  • ARRIVÉE : Notre dernier mercericains se nomme donc Wesley Saunders. Il sort d’une FAC qui est proche du néant basket, et malgré 2 jolies années en Italie, son niveau réel est prometteur, mais encore assez incertain.
  • DÉPART : On pensait qu’il ne restait plus personne à partir… et pourtant, on a quand même réussi à perdre Melwin Pantzar. Le jeune prometteur s’en va gagner du temps de jeu en Espagne, quittant ainsi le club un an après son arrivée.
  • ARRIVÉE : Il est dit que cette saison sera un pari. Alors, autant en faire même sur les JFL. Alors que des joueurs plus rompus en Jeep Elite sont disponibles, c’est le jeune Yohan Choupas qui pose ses valises à Monaco, après une saison moyenne à Pau.
  • ARRIVÉE : Depuis mai que la rumeur Abdoulaye N’Doye plane au-dessus du Rocher. Si son niveau est sûr et sa marge de progression hyper intéressante, le flou entourant sa draft en octobre rend son avenir rouge et blanc encore bien nébuleux.

Rumeur & prospections :

Comme on a nos JFL (Yeguete, Demahis-Balou, Inglis, N’Doye et Choupas), et même les 10  joueurs nécessaires sur la feuille de match. Donc tout va bien côté effectif. Sauf que Will Yeguete risque de se sentir bien seul au poste 5. Il est donc très envisageable qu’un dernier joueur soit recruté, un intérieur étranger probablement, avec un sympathique passeport de complaisance, type européen ou Cotonou. Dans ce cadre, les rumeurs de négociations avec Éric Buckner semblent aller clairement dans ce sens. Mais nous n’avons pas plus d’informations à ce sujet. Et sur ce poste, Ali Traoré, et Matthias Lessort sont encore disponibles…

Du coup, à l’heure actuelle, le roster des trois leadeurs de la saison passée est donc celui-là (spoiler : ça va mieux) :

ASVEL :

  • Meneur : Norris Cole, Antoine Diot, Matthew Strazel.
  • Arrière : Paul Lacombe, Allerik Freeman, Richard Lomatz.
  • Ailier : David Lighty, Charles Kahudi, William Howard
  • Ailier-fort : Guerschon Yabusele, Amine Noua.
  • Pivot : Moustapha Fall, Ismaël Bako, Kevarrius Hayes.
  • Coach : TJ Parker/Fred Fauthoux

JDA DIJON :

  • Meneur : David Holston, Axel julien.
  • Arrière : Jaron Johnson
  • Ailier : Chase Simon, Charles Galliou.
  • Ailier fort : Hans Vanwij, Abdoulaye Loum.
  • Pivot : Alexandre Chassang, Jacques Alingué.
  • Coach : Laurent Legname

AS MONACO :

  • Meneur : Dee Bost, Marcos Knight, Rudy Demahis-Ballou
  • Arrière : Abdoulaye N’Doye, Yohan Choupas
  • Ailier : JJ O’Brien, Wesley Saunders
  • Ailier fort : Darral Willis, Damien Inglis
  • Pivot : Wilfried Yeguete.
  • Coach : Zvezdan Mitrovic

Source info : Be Basket 

Tentative d’analyse : roulement et alchimie

On peut déjà officiellement annoncer que c’est la pire intersaison du point de vue du renouvèlement de l’effectif depuis la montée en Pro A. Certes, poser un tel jugement alors que le « mercato » basket galope jusqu’à fin février prochain peu sembler capilotracté. À court terme, mis à part un éventuel retour d’Éric Buckner, on commencerait la saison avec seulement 3 joueurs ayant disputé la saison précédente. C’est le pire total depuis le retour en Jeep Elite en 2015. Et même si Buckner signait, on ne ferait qu’égaler le pire record de 2016, où à l’époque il a fallu refondre un effectif dont une partie avait fait la montée depuis la Pro B.

À moyen terme, on imagine mal comment ce chiffre pourrait gonfler, sauf en cas de nouveau « Kika-in, Kika-out ». Car on ne va souhaiter à aucun de nos joueurs partis cet été d’avoir à revenir à Monaco. Soit parce qu’on les aime trop, et que l’on ne veut pas les voir échouer dans leur nouvelle aventure (Paul, Yak, Ada), soit parce qu’ils sont assez dispensables, et qu’au final ils ne nous apporteraient pas grand-chose (Clemmons), soit parce qu’on ne voit pas par quel miracle ils pourraient revenir (Cole).

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Alors évidemment, ce tableau exclu de facto les jeunes, mais ces derniers n’ayant pas joué plus de trois pauvres bouts de matchs, on peut difficilement les compter comme ayant eu un impact quelconque. Sauf Melwin Pantzar, qui lui a même été titulaire.

Gagner un titre nécessite la combinaison de plusieurs facteurs : du talent, évidemment, et une alchimie collective capable de résister à toutes les tempêtes. Pour ne citer qu’un exemple : c’est cette alchimie qui nous a manqué en 2018 en finale contre Le Mans. Alors que nos Américains se sont éparpillés, et que nos Français se sont dépouillés, le talent individuel n’a pas suffit face à un collectif uni, et solide, quoi que moins talentueux sur le papier.

Nombreux sont les joueurs, et les spécialistes, à s’accorder sur le fait qu’un groupe solide ne se fait pas en un claquement de doigts. Cela demande soit du temps, soit une connexion parfaite entre les joueurs. Le temps, on le remet à zéro tous les ans, avec ces renouvèlements d’effectifs incessants, et qui plus est cette année avec si peu de joueurs conservés. Quant à la connexion entre les joueurs, elle se fait nettement plus facilement quand il y a beaucoup de Français dans l’équipe. Les JFL, ils se connaissent, ils ont tous soit déjà joué en club ensemble, soit en équipes de France jeune ou A. Le branchement est hyper rapide. Les gars savent où ils mettent les pieds, ils connaissent le championnat, sa rudesse, et la valeur du titre au bout. La plupart des mercericains sont là, sauf peut-être ceux qui sont en France depuis un certain temps, uniquement pour le chèque (et la vue mer), en pensant à la taille du chèque suivant. Au mieux, ils s’intéressent aux récompenses individuelles. Mais le titre en Jeep Elite, ils s’en foutent, car ils n’ont pas conscience de sa vraie valeur. Du coup, très compliqué de créer une vraie alchimie de groupe quand tu as ce genre de mentalité. Malheureusement, c’est le cœur de cible du recrutement monégasque.

Pour citer un dernier exemple : qu’a fait notre principal concurrent, l’ASVEL : ils ont conservé la moitié de leur effectif de l’an dernier, afin de garder la même identité de groupe. Ils ont recruté du Français de haut niveau (Lacombe, Howard, Fall), des gars qui se connaissent (équipe de France notamment), et qui vont s’intégrer super facilement. Leur alchimie risque de prendre très très rapidement, dans un groupe à la mentalité hyper positive. Et même si une saison ultra compliquée les attend, il est probable que c’est là-dessus qu’ils feront la différence. Et cette force là, ce petit plus, Monaco ne l’a pas, parce que Monaco ne cherche pas à le construire… Et c’est très dommage.

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