Roca Team – Les chanteurs de la Chorale : une victoire qui fait mal aux oreilles

Après avoir mis à l’amende une grosse cylindrée telle que les Principautaires d’Andorre en milieu de semaine, on pouvait penser que la visite des petits chanteurs de la Chorale de Roanne n’allait pas trop poser de soucis. Sauf que quand tu ne mets pas les ingrédients qu’il faut, le match devient beaucoup plus compliqué, et cela gratte sévère maitre Obradovic, dans une zone située entre le professionnalisme et le perfectionnisme. Et dans ce cas là, heureusement que tu as des joueurs rompus en Jeep Elite (Lacombe, Ouattara), et un patron qui ne fait pas d’émules, mais qui est toujours là (Dee Bost).

Le live-tweet de la rencontre

Le résumé du match

Alors que l’avant a été marqué par le « tifo » spécial organisé par La Tribune sud pour célébrer le retour de Paul Lacombe, le début de rencontre des monégasques est excessivement poussif. Un manque d’agressivité certain qui contraste avec l’engagement total mis par les joueurs de Roanne sur tous les ballons. Au final, mis à part un Coast to Coast magique de l’inévitable Paul Lacombe (14 points en 14 minutes, avec 14 d’évaluation), avec rebond, dribble dans le dos, lay up main inversée, les monégasques n’ont pas montré grand chose, et sont logiquement (13-17). Le jeu collectif inquiète, l’attitude encore plus.

La seconde période ne va pas vraiment lever les doutes. Comme les petits chanteurs mettent tous les ingrédients qu’il faut, ils attirent la réussite : leurs shoots saucisses finissent dedans, les gamelles monégasques se multiplient de l’autre côté, et le festival arbitral commence avec des coups de sifflets inexplicables, les premiers tombant sur le paletot de Paul Lacombe. L’écart est à +9, et Sasa tourne en rond sur son banc. Mais les monégasques vont serrer la visse en défense, les arbitres vont sombrer un peu dans la compensation, et Yakuba Ouattara (16 points, 7 rebonds, 16 d’évaluation) sort de sa boite : ses shoots de loin font mouche, l’écart fond, et juste avant le buzzer, la Roca Team passe devant, d’une toute petite longueur (35-34).

Le scénario inverse se jouera en QT3. Les monégasques, portés par leur élan vont se détacher irrémédiablement, Kim Tillie ou Anthony Clemmons prenant le relai de Yakuba Ouattara derrière l’arc, mais les petits chanteurs ont en Ian Miller un américain tout ce qu’il y a de plus pénible (un peu normal quand on a le même blase que Reggie) : spécialiste de la saucisse au buzzer des 24 secondes, il va tenir son équipe à bout de bras, et en cassant les rares efforts défensifs monégasques par ses shoots improbables, il va maintenir son équipe au contact (51-47).

L’activité de Yeguete et de Clemmons en début de QT4 vont permettre à la Roca Team de passer un 7-0 d’école. Les petits chanteurs ne mettent plus un pied devant l’autre, et on se revoit alors un peu comme à Chalon, pensant à une large victoire finale. C’est d’autant plus vrai quand Kim Tillie va claquer un dunk pétard au milieu de la meute, faisant passer le score à +13. La messe est dite ? Bien sûr que non. Car Roanne ne va rien lâcher. Rien. Et les Monégasques par contre, vont tous un à un commencer à aller prendre leur douche, les pieds dans les claquettes et la serviette Bob l’éponge sur l’épaule. La seule douche qu’ils vont prendre, c’est celle que va leur coller Maitre Sasa, qui excédé par leur attitude, alors que les Roannais revenaient à -7, va coller une soufflante dont il a le secret. Mais pire, alors que Paul Lacombe et Yakuba Ouattara s’échinaient sur le parquet à maintenir la Chorale à distance, l’éruption continuait, et les pauvres bougres sur le banc à ce moment-là (nous tairons les noms, le respect aux familles, tout ça…) vont passer un très très mauvais moment. Il était question d’engagement, d’intensité, d’absence de faute en défense. Le match se terminera grâce aux trois hommes du match, Paul Lacombe d’un lay up, avant de servir le Yak à trois points. Et pour finir, Dee Bost en pénétration terminera le travail. Mais joueurs comme supporters quitteront la salle avec les oreilles qui sifflent… (71-65)

Les notes, en bref…

L’homme du match : Yakuba Ouattara : Alors que sur le Roc Cast, le débat portait à qui mieux mieux entre lui, et le revenant Paul Lacombe, la lecture de ses stats a mis tout le monde d’accord. Meilleur marqueur, meilleur rebondeur, meilleure évaluation, et meilleur au +/— … Il a fait le job tout au long du match, avec une adresse à 3 points diabolique, une sélection de shoots qui s’améliore, et cette capacité à être une menace permanente au drive qui lui offre une palette hyper large de choix.
Bref, il a encore progressé cette saison. Sky is the limit ?

Le « chimichanga alert » : Paul Lacombe : L’action du match, elle est évidemment pour lui. Il prend un rebond défensif, et file part en contre. Il profite de l’appel de Yakuba Ouattara pour prendre le trou, en déstabilisant la défense d’un maitre dribble dans le dos, pour finir en lay up main opposée ! 
Bref, un coast to coast magique messieurs dames !

Le « pas top » du jour : La « perf » de Dylan Ennis : Again, encore, et de trois… Après un premier match pétard contre Graveline, Dylan vient de passer une très mauvaise semaine. En souffrance à Chalon, éteint face à ses anciens coéquipiers d’Andorre, il a fait encore moins bien hier soir. Court sur tous ses shoots, même sur une ultime tentative au lay up, il a traversé se match tel un zombie. Manque d’implication ? Problème physique ? Contrecoup de la préparation ? Sa gamine ne le laisse pas assez dormir la nuit ? Les questions sont nombreuses…
Bref, l’Américano-canadiano-instagramo-jamaïcain nous doit une revanche. Et une belle.

Le chiffre à retenir : 13/15 : C’est un combo ce soir, mais qui souligne bien les manques actuels de la Roca Team, notamment en attaque. 13, c’est le nombre de passes décisives, encore une fois très petit quand on sait ce qu’est capable de proposer une équipe dirigée par maitre Obradovic. Et 15, c’est le nombre de balles perdues. Et quand on les met côte à côte, ça pique. Car avoir plus de balles perdues que de passes décisives, dans le basket moderne, surtout pour une équipe comme Monaco qui vise le titre, c’est juste pas concevable. Ça montre qu’on n’a pas su prendre soin de la balle, qu’on ne l’a pas partagé.
Bref, que notre attaque la joue encore beaucoup trop perso.

Et nous n’allons par revenir sur les 7 pauvres lancers francs tentés, symbole s’il en est du manque total d’agressivité des rouges et blancs ce soir…

La citation du jour : Maitre Sasa Obradovic

« Il faut toujours féliciter une équipe qui gagne, mais je ne suis pas satisfait du tout de la manière. Je n’étais pas content déjà de la préparation. Il y a un niveau sous lequel on ne doit pas tomber, ce n’est pas permis. Il faut toujours garder son esprit d’outsider et ne jamais se dire que ça va être facile. »

La question du jour : Quelle sera la punition pour les joueurs ? Non parce que pour sûr, avec un tel discours de Sasa, les joueurs vont prendre cher à l’entrainement. Oui, mais que leur réserve le coach ? Des séances de suicides jusqu’au bout de la nuit ? Un retour aux sources, avec des drills de passe et va, et de pick n roll, de curls, de coupe à l’opposée, jusqu’à ce que les organismes pètent et tombent de fatigue ? Confiscation des téléphones portables jusqu’au retour à Monaco (23 octobre, match contre ULM) ?
Bref, les possibilités sont infinies, et notre stagiaire n’aimerait pas être dans les pompes aux joueurs dès demain…

Pour briller aux réunions de l’ambassadeur : Afin de faire redescendre toute cette tension ambiante, de vous faire oublier ces images insoutenables d’éruption volcanique à Gaston Médecin, notre stagiaire vous propose un petit instant de poésie, de musique, de volupté, en direct du parquet de la Roca Team.
Bref, voici une petite vidéo des Roca Girls…

Les photos de la rencontre

Notre stagiaire sur place était au four et au moulin… Du coup, il nous a sorti trois clichés pris à l’arrache avec son portable. Il sera châtié dès demain, à coup de fouet sur la place d’Armes.

On se retrouve très vite

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