Après un match fort compliqué à domicile contre les pirates du BCM, la bande à maitre Obradovic se déplaçait à Chalon-sur-Saône pour y affronter une autre équipe poil à rater du championnat. Et les progrès entre les deux matchs sont tangibles, tant l’impression laissée par la Roca Team (si l’on oublie le QT3), est impressionnante de puissance et de maitrise.
Le live-tweet de la rencontre
Le résumé du match
Le 5 majeur plutôt « petit » (Bost, Ouattara, Ennis, O’Brien et Yeguete) concocté par maitre Obradovic avait un objectif : défendre au large pour contenir les shooteurs adverses. Si le départ est assez poussif, c’est bien l’impulsion donnée par Will Yeguete qui va lancer la machine monégasque. Seul dans la peinture, il fait la loi, gobant les rebonds, et scorant dès que l’occasion s’en présente. Obligé de serrer la visse sur lui, les Chalonnais laissent des espaces aux shooteurs monégasques, qui sanctionnent, et virent en tête à la fin du QT1 (18-22)
L’adresse monégasque ne fléchissait pas, notamment via l’étonnant Landing Sané (2/3 à 3pts), et un Yakuba Ouattara en mode sniper (21 points au final, 5-8 à 3pts). En face, la grosse défense imposée par le « small ball » version Obradovic obligeait les Chalonnais à des choix compliqués en attaque, et l’écart gonflait aussi vite que leur adresse chutait. Et quand les tirs ne rentrent pas, Will Yeguete se charge de maintenir le navire à flot, son jeu poste bas étant un casse-tête insoluble pour la bande à Philippe Hervé. À la mi-temps, les Monégasques ont fait le job, et peuvent rentrer sereins, sous les applaudissements d’un Paul Lacombe qui maintient son haut tempo chinois. (28-42)
Sauf qu’un relâchement suspect en début de QT3 va relancer la machine chalonnaise, et derrière un excellent et inusable Mike Gelabale (20 points, 22 d’égal, et 4/4 à 3pts), et faute à une adresse en berne suite à la disparition du jeu collectif monégasque, l’Élan revient à -3 à quelques encablures du gong final, qui retentira avec 5 petits points d’avance pour les joueurs de Monaco. Si le score du QT n’a en soi rien de honteux, c’est le body language, et l’impression visuelle laissée par les joueurs de la Roca Team qui inquiètent. Car si l’avance est encore là, le momentum, lui, semble avoir changé de camps. (52-57)
Sauf que ces Monégasques-là sont une machine impitoyable. En une poignée de secondes, par l’entremise de JJ O’Brien, discrets, mais précieux, les hommes d’Obradovic vont passer un 5-0 qui va remettre un écart à 2 chiffres, et tuer dans l’œuf les maigres espoirs des Chalonnais. La suite sera une boucherie. Les monégasques, fort d’une défense en mode barbelé, vont rouler sur Chalon sans aucune pitié, ne leur laissant que 4 petits points au total dans le money time. Will Yeguete assurera le double-double 13 points et 10 rebonds), Ennis s’en ira claquer son dunk en contre attaque, le collectif monégasque va retrouver de sa superbe (22 passes décisives), et l’écart final sera du genre violent (56-80).
Les notes, en bref…
L’homme du match : Will Yeguete : Drôle de semaine pour l’ancien Manceau, qui a commencé le weekend dernier avec un match plutôt indigne de son talent, une veille de match perturbée par des rumeurs de transferts lancées par RMC sport, et relayées largement sur la toile. Mais le gaillard est costaud, il en faut plus pour faire ployer ses épaules et perturber son mental. Il va répondre de la meilleure des façons : en marchant sur la raquette adverse, éclairant par son jeu toute la stratégie mise en place par Obradovic. Certes, son double double est important, mais dans l’attitude et dans l’impact, il valide les choix « small ball » de Sasa Obradovic. Car avec un pivot dominant dans la peinture, le reste c’est un forfait full illimité pour les 4 extérieurs.
Bref, que du bonheur en somme.
Le « chimichanga alert » : JJ O’Brien : Contrairement au match précédent, il a été moins en vue. On apprendra plus tard qu’à l’instar de Buckner, il était lui aussi diminué. Mais comme lors du match précédent, il a fait exactement ce dont l’équipe avait besoin. Des rebonds et de la défense principalement, pour soulager Yeguete dont il était un peu le pendant à l’intérieur. Et puis il sort de sa boite au meilleur des moments pour scorer quasi l’intégralité de ses points en début de QT4 pour tuer littéralement les Chalonnais.
Bref, on n’a pas fini de dresser des louanges de ce joueur.
Le « pas top » du jour : Le trou d’air en QT3 : Que s’est-il donc passé pour que la Roca Team se mette à déjouer autant pendant 10 minutes ? Obradovic doit surement avoir sa petite idée, mais quand même, les observateurs que nous sommes se sont posé pas mal de questions devant l’attitude générale de l’équipe. Certes, les doutes ont été rapidement levés par la suite, mais quand même. Si cela passe face à Chalon, est-ce que cela sera de même face à Strasbourg ou Villeurbanne ? Moins sûr.
Bref, on sait sur quoi va bosser Obradovic cette semaine.
La question du jour : La rumeur du départ de Will Yeguete est-elle fondée ? Sportivement parlant, il a fait fermer pas mal de bouches sur ce match. Pour le reste, le basket est un business qui va extrêmement vite, et en fait rien ne nous étonnera. Mais quelles seraient les raisons d’un tel départ ? Sportivement, non, c’est sur. Humainement, on ne voit pas le gars pourrir le vestiaire, bien au contraire. Financièrement ? Peut-être, si un gros joueur venait à arriver à l’intérieur, le départ de Will servirait de soupape pour avoir la souplesse financière pour une telle signature. Mais on en doute, car mis à part Carmelo Anthony, on ne voit pas quel gros joueur intérieur serait encore sur le marché à l’heure actuelle.
Bref, on n’en sait rien, et malheureusement, on peut s’attendre à tout
Pour briller aux réunions de l’ambassadeur : Mike Gelabale, n’en déplaise à certains, est une vraie star de notre championnat. Joueur de Cholet, puis du Real de Madrid, avant de s’exporter une première fois en NBA aux Seattle Supersonics, avant de revenir jouer à Cholet, Villeurbanne, Charleroi, Valence, Moscou, et de repartir une saison chez les Minnesota Timberwolves. Sur la scène internationale, il est un membre indiscutable de la bande à Tony Parker, champion d’Europe, vice champion d’Europe, troisième de la coupe du monde précédente, le tout en 147 sélections. Il termine désormais tranquillement sa carrière à Chalon, après être passé au Mans.
Bref, ce weekend, il nous a quand même pas mal fait transpirer, même si au final, il s’est avéré être un peu tout seul.
On se retrouve très vite
Cette semaine, double rendez-vous : mardi soir contre Andorre, puis samedi soir contre Roanne. Double dose de Roca Team, double dose de Gaston Medecin, soit quintuple dose de bonheur !
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