Bing, bang, badaboum, et re bing, et big badaboum ! Les mots nous manquent, alors nous préférons nous exprimer par onomatopées. Malgré toute la bonne volonté de notre stagiaire balle orange, les mots nous manquent à l’heure de décrire la performance de la Roca Team pour ce match 3 des finales. Historique, c’est le mot. La plus grosse fessée infligée en finale de Jeep Élite, il fallait bien ça pour retourner le signe indien, et enfin regarder les Villeurbannais les yeux dans les yeux. Vivement le prochain match !
Le live-tweet de la rencontre
Les notes de la rencontre
L’homme du match : Dee Bost : Paul Lacombe a demandé « des bonshommes » sur le terrain. Et le plus grand des bonshommes fut l’un des plus petits sur le terrain. Rapidement mis en confiance par un premier shoot depuis la piscine, il a ensuite enchainé les shoots de déglingo. La piscine, trop facile, alors il a pris feu depuis la terrasse du McDo, avant un dernier tir en direct du Starbuck. Il conclut son festival par un buzzer beater alliant une vitesse de dingue et un touché de folie. Bref, il était en lévitation au-dessus du stade pendant toute la rencontre !
Le « barbecue chicken alert » : Paul Lacombe : Alors que Dee Bost prenait feu, nous avons aussi retrouvé notre capitaine. Pas perturbé par ses premiers tirs fortement contestés par les adversaires, il a fait comme d’habitude, feu de tout bois, saurant en filou, présent partout sur le terrain. Bilan, une feuille de stats impressionnante : 12 points à 60 % (enfin 0/4 puis 6/6), 3 fautes provoquées, 6 rebonds, 3 passes décisives, 1 interception, quelques plongeons dont il a le secret pour gagner de précieux ballons, et un monstrueux +36 au +/- (traduction, quand il était sur le terrain, la Roca Team a passé +36 points à Villeurbanne). À titre de comparaison, le +/- de Dee Bost n’est « que » de +28. Monstrueux, et tellement précieux.
Le « bien, mais pas top » du jour :Ben rien… Est-ce grave docteur, quand on n’a rien à dire dans la rubrique consacrée aux mises en garde et aux critiques ? Est-ce que cela prouve que la Roca Team a fait le match parfait ? Ou que notre stagiaire n’a en fait rien regardé du match, et qu’il n’a rien à dire… Allez savoir…
Le prix « Orezza de sous le banc » :Kevin Cham, mais pas comme les fois précédentes. Alors oui, il n’a joué que 3 minutes alors que la Roca Team menait de 30 points depuis quasiment un quart-temps. Alors oui il lui reste des progrès à faire en gestion « collective » de la gonfle. Mais le dernier panier du match, c’est pour lui, avec un petit step-back qui filoche à 3 points derrière, un petit bijou.
La question du jour :Est-ce que perdre d’un point, ou perdre de 35 c’est la même chose dans la tête ?
Pour briller aux réunions de l’ambassadeur :Petite analyse statistique des forces monégasques de ce troisième match, ou plutôt, qu’est-ce qui a fait que la Roca Team a mis une rouste mémorable à la bande à Parker.
1/ L’adresse à 3 points :
Alors oui, elle est très largement en faveur de Monaco (47 % contre 13 %), mais c’est surtout le fait d’avoir marqué dès les premiers shoots qui a précipité la défaite de Villeurbanne. En effet, sur les premiers matchs, notre manque d’adresse (dû au fait que la gonfle bougeait très mal) a permis aux joueurs de Mitrovic de cadenasser l’intérieur, sans grand risque vu qu’on en plantait pas un de loin. Avec un premier 3′ du Yak, et la pluie de shoots depuis la piscine de Dee Bost, ils ont été obligés de défendre haut, laissant ainsi à loisir les Monégasques se gaver en pick n’roll et en pénétration, donnant ainsi beaucoup de tirs dans la peinture (37 au total), pour des paniers à haut % de réussite. Dans le même ordre d’idée, le % aux lancers francs, qui nous avait fait défaut le dernier match, a bien aidé. En effet, quand tu rentres tes lancers (22/25 hier), de facto, tu ne laisses pas trainer des points gratuits en route. Ce qui est vachement utile, soit pour rester au contact (et ne pas voir l’adversaire s’échapper irrémédiablement), soit pour garder un peu d’avance alors que l’adversaire tente un comeback désespéré.
2/ l’agressivité globale
Cela n’est pas vraiment dans les stats (quoi que), mais l’attitude des Monégasques a fait toute la différence. Lors des deux matchs à l’Astroballe, on avait l’impression que la Roca Team était comme une équipe de minime 3, qui en déplacement à Golfe Juan, se retrouve face à des mecs de l’équipe 1 qui sont descendus pour s’amuser. Mais lors du match à Monaco, ce n’était plus des enfants, mais des hommes qui sont rentrés sur le terrain. Outre le nombre de rebonds, supérieur au total de l’ASVEL (35-32), un autre indicateur de l’état d’esprit monégasque est les remises en jeu. Chaque remise en jeu à Villeurbanne était un combat, les Monégasques, la tête baissée, prenait leur temps après chaque panier, laissant le pressing adverse s’installer. Hier, les paniers adverses n’étaient plus une fatalité, et les remises en jeu étaient effectuées très rapidement, afin de lancer les attaques tambour battant, ne laissant pas l’adversaire installer son mur de briques dans sa moitié de terrain. Enfin, dernier point montrant l’agressité monégasque : le nombre de balles perdues de Théo Malédon et ses copains : 20, contre 11 à Monaco. La plupart donnant ensuite des points en contre-attaque (et une faute anti sportive). Des paniers faciles, de l’adrénaline, voilà un cocktail qui sied bien à la Roca Team.
3/ les coups de sifflet sur Charles Kahudi.
Charles Kahudi est le capitaine de l’ASVEL. Joueur très expérimenté, international français longuement loué pour ses qualités défensives, et son shoot relativement solide, c’est un taulier de l’équipe de Tony Parker, un tonneau physique aux épaules bien larges, genre de joueur que l’on adore avoir dans son équipe, mais que toutes les autres équipes détestent. Scoreur relativement moyen, il se distingue depuis le début de la série par ses actions défensives toujours à la limite, et ses gestes sous le manteau, genre coup de coude, poussettes, et autres clés de bras, rarement sanctionné par les arbitres. Et pourtant hier soir, le corps arbitral va le sanctionner, et par deux fois (ses deux seules fautes du match), de fautes offensives, le faisant payer pour des gestes pour lesquels il jouissait d’une totale immunité. Par la suite, il a été obligé de changer son jeu, et alors que son vice était bien rentré dans la tête des Monégasques, forçant un énervement irrationnel, l’effet fut contraire. Et même quand il obtient une faute après un plongeon grotesque suite à un contact avec Paul Lacombe au rebond (quand on voit la différence de gabarit, on peut quand même doucement en rire, même si un coup d’épaule de Paul Lacombe ça doit être pas super agréable), cela est resté du domaine de l’anecdote, les monégasques étaient déjà passé à autre chose.
La photo de la rencontre
Évidemment, dans une ambiance de folie, notre stagiaire n’a pas pu twitter, sauter de sa chaise sur chaque panier monégasque, et en plus prendre des photos. Nous nous contenterons d’un seul cliché, révélateur de cette communion entre le public et l’ensemble de la Roca Team, avec le fameux « tambour » des tribunes, dans le rond central, en train de donner le rythme pour le clapping du début. Génial !
On se retrouve très vite
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