Il fallait bien que ça arrive un jour : l’AS Monaco a perdu son premier match de play-offs de la saison à l’Astroballe contre Villeurbanne. Rien d’alarmant en soi, sauf qu’il s’agit de notre « bête noire » depuis plusieurs saisons, une équipe de 10 fortes individualités, ayant ce petit quelque chose en plus qui s’appelle l’expérience, qui leur permet de nous battre à chaque fois (4 défaites cette saison en autant de rencontres, pour le moment…). Bref, ce match soulève nombre de questions, mais n’hypothèque en rien l’avenir de la Roca Team : une victoire lundi, et ce sont les hommes de Tony Parker qui auront le couteau sous la gorge.
Le live-tweet de la rencontre
Les notes de la rencontre
L’homme du match : Gérald Robinson : Dans un match où le collectif est resté au fond des vestiaires, les dribbles et les pénétrations tout en vitesse de Robinson ont fait un bien fou. Il est dans le coup quand l’ASM est passé devant, une fois. Il est aussi dans le coup lors du rapproché à -4 du début du dernier quart temps. Et dire que ce n’était qu’un match de « reprise » pour lui, après sa blessure face à Dijon.
Le « barbecue chicken alert » : le contre par-derrière de Paul Lacombe : C’est un fait, le n° 6 de la Roca Team n’a pas été à la hauteur de l’évènement. Consumé par la nervosité, et rapidement scotché sur le banc pour des problèmes de fautes, le meilleur joueur monégasque de la saison n’a pas fait honneur à son statut. Pourtant, nous avons quand même eu quelques fulgurances, comme ces rebonds pris avec autorité au-dessus de la mêlée (furieuse) des Villeurbannais. Mais surtout comme ce contre sorti de nulle part, claqué par-derrière sur la truffe de Théo Malédon, dont tout le monde lui promet la même carrière que son propre patron.
Le « bien, mais pas top » du jour : Le problème de fautes de Paul Lacombe : cela fait désormais 2 rencontres que Paulo n’est pas vraiment dans son assiette. Mais lors de ce premier match, force est de constater qu’il nous a livré sa pire prestation de la saison. Pas le moindre panier, un pauvre point sur lancers, 5 fautes, de l’énervement. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne va pas pouvoir faire pire, et connaissant le garçon, son retour de flamme pourrait être létal !
Le prix « Orezza de sous le banc » : Pour Sergiy Gladyr. La question, pourquoi était-il sur le banc ? Dans un match de guerrier, dans une ambiance hostile et suffocante, pourquoi coach Obradovic s’est-il privé de son plus vaillant combattant ? D’aucuns ont annoncé qu’il a été sorti pour faire de la place à Gérald Robinson, et c’est clair que l’apport du Gégé a été très important. Mais quand on voit les stats de Jarrod Jones par exemple, 6 points (deux shoots longue distance), aucun rebond, on se demande s’il n’aurait pas mieux valu mettre Gladyr, qui lui au moins aurait montré les crocs, et apporté sa dose de coups de machettes en défense.
La question du jour :C omment se fait-il que dans un match aussi défensif, et aussi physique, il ait fallu attendre la 7e minute pour voir siffler la première faute lyonnaise du dernier quart temps, là où les Monégasques étaient à 5 au bout de 4 minutes ?
Pour briller aux réunions de l’ambassadeur : comment voir dans les stats les problèmes de l’équipe ?
Très souvent, pour ne pas dire à tous les matchs, la première chose que regarde notre stagiaire est la feuille de stats de la rencontre. À défaut d’avoir quelque chose de plus complet et donc de plus parlant, ce dernier se contente bien souvent des stats fournies par l’application de la LNB, qui à défaut d’être généralissimes, ont au moins le mérite d’exister, et de proposer un commencement de quelque chose. Mais il y a aussi le site officiel de l’AS Monaco Basket, qui nous offre des stats plus complètes, offrant plus de choses.
Dans une rencontre où la Roca Team n’a jamais été très loin, mais n’a jamais été capable de passer devant durablement, où se trouvent les points d’achoppement ? Et que faut-il faire pour les améliorer ? Petite revue, en trois points :
1 : la gestion de la gonfle
Premier ratio intéressant, le différentiel passes décisives – balles perdues. Il est de +5 pour Villeurbanne, contre 0 pour la Roca Team. Qu’est ce que cela veut dire ? Tout simplement que les joueurs de l’ASVEL ont pris beaucoup plus soin de la balle que leurs homologues monégasques en attaque. Moins de balles perdues, et plus de passes décisives montrent qu’ils ont su prendre les risques adéquats pour mettre en porte à faux les défenseurs adverses, et ainsi servir dans de bonnes conditions leurs shooteurs. Cet état de fait est corroboré par un autre indicateur : les verts ont été nettement meilleurs à 3 points, preuve qu’ils étaient servis dans de bonnes conditions pour des shoots ouverts.
2 : les rebonds offensifs
Autre ratio d’importance, celui dit de la « peinture ». À savoir comment se sont répartis les rebonds dans la raquette monégasque, et dans la raquette lyonnaise. Dans sa raquette, Monaco a récupéré 25 rebonds défensifs, et l’ASVEL en a pris 11 offensifs. Quasiment un shoot raté sur trois (30 % en fait) était récupéré par les Villeurbannais… Énorme.
De l’autre côté du terrain, les verts ont gobé 23 rebonds défensifs, contre 6 offensifs aux Monégasques. Le rapport tombe 1 sur 5 coté Monaco (20 %). L’écart est important, et explique facilement le score final. C’est clairement un problème d’engagement, le rebond étant le seul aspect « non technique » du basket. Il suffit, comme le dit si bien Charles Barkley, « d’attraper ce putain de ballon » !
3 : le 100 % à 3pts d’Adrian Payne
Payne est un joueur quasiment unique dans notre championnat. C’est un intérieur physique et explosif qui apporte beaucoup de verticalité dans la raquette. Mais aussi, il nous a montré ce samedi qu’il n’était pas maladroit à 3 points, signant un 3/3 qui a fait bien mal aux Monégasques. Pourquoi ? Parce qu’en s’écartant ainsi, tout en restant dangereux, il oblige Buckner ou Kika à sortir eux aussi de la raquette, laissant ainsi des boulevards pour les pénétrations des ailiers notamment, dont Livio Jean-Charles s’est régalé, mais aussi des meneurs, qui profitant des aides, ont pu servir leurs ailiers, eux aussi à 3 points, pour la sanction. Bref, l’adresse du pivot villeurbannais est un vrai casse-tête, mais nul doute que Sasha Obradovic a déjà trouvé un début de solution.
On se retrouve très vite
N’hésitez pas à partager cet article à toutes ces personnes à qui vous voulez du bien, afin de leur montrer qu’en Principauté, les équipes professionnelles aux frontières du réel ont toujours la cote (enfin sauf quand elles jouent avec et comme des pieds) !
Et si vous voulez être vraiment au top de ce qui se fait de mieux sur les réseaux sociaux, followez (c’est comme ça qu’on dit dans le jargon) le nouveau compte twitter de la Gâchette spécial basket, premier compte d’information (hors compte officiel) entièrement dédié à la Roca Team !